En 2022 je travaille le printemps à l'impression de mon tarot et sur un petit jeu de guerre . Je passe l'été à construire un Château d'argile dans la rivière quand vient l'automne je termine le château et je me mets à faire des sculptures en béton je commence à envisager la construction d'un château moins éphémère. Je réalise tout de même quelques dessins et quelques peintures. A la fin de l'automne je tente d'apprendre à une intelligence artificielle a dessiner comme moi.
Dans une prairie où poussent des primevères élevées et où souffle le vent qui emporte quelques pétales blancs, le chien regarde son maître. Il est blessé, il porte une couronne d'épines et de fleurs. Le chien ne semble rien percevoir des tourments et des bonheurs de l'humain, il ne voit que l'immobilité de celui à qui il restera fidèle. Un œil crevé et un grand ouvert, l'humain est tiraillé entre les fleurs et les épines, entre souffrance et vie, Il veut voir et fermer les yeux à jamais. Il voudrait pouvoir vivre, mais il pense. Il voudrait juste être, mais voilà, il a inventé un mot pour cela et le voilà déchiré. Peut-être même déjà mort.
J'ai réalisé ce tableau dans une prairie de primevères accompagné de mon chien Ursli. De nous deux, c'est finalement lui qui est mort et moi qui ai vu son œil se vider de la vie, incapable de le suivre. De nous deux, c'est finalement lui que les racines et les entrailles de la terre enlacent inexorablement.
La nuit du 2 novembre 2022 je rêve que les boîtes dans lesquelles je mettais mes sculpture de petits soldats quand j'étais enfant sont emportés par le courant d'une rivière. Il est sûr que la crue qui a détruit mon château d'argile a provoqué en partie ce rêve l'autre partie vient sans doute d'une chose que j'ai dit à la télévision qui filmait depuis déjà 2 jours des création de mon enfance " vous filmez une nécrologie de mon enfant". le temps passe c'est évident mais le mot évident et peut-être le plus mal choisi de tous les mot car je n'ai jamais rien compris au temps. j'ai en permanence cette sensation d'être absolument perdu chahuter de toute part dans d'innombrables dimension, direction, d'être figé pour des éternité d'être propulser à toute vitesse à travers des couloirs, des tuyaux, des tunnels, des méandres infini le temps passe.
Voir les dessins de rêve iciQuand je commence à peindre un tableau comme celui-là je n'ai pas la moindre idée de ce que je vais faire je commence par placer des traits des formes peut-être des formes d'êtres vivants et les choses commencent à me raconter une histoire ou plutôt une sensation, une idée, un rapport entre les formes, à partir de là je l'amplifie petit à petit et par tâtonnement. Dans ce processus je crois exprimer mon être c'est-à-dire que l'être que je suis viens marquer des contrastes de couleurs sur une surface. Par l'intermédiaire de mon système nerveux et de mes muscles mon être a marqué le monde, le tableau devient comme une empreinte de ce que je suis. ...Lire la suite du propos sur l'art
Ils commencent à suffoquer dans l'eau, ils cherchent de l'air. Ils vont tous se séparer de leur ancien corps et s'envoler hors de la flaque qui les a vu naître, abandonnant au passage le moyen de se nourrir. Pour vivre, les éphémères doivent courir à leur mort. La mort n'est-elle qu'un changement de forme, qu'une métamorphose ? J'ai peur de la métamorphose car j'ai peur de n'être qu'une forme.
Une fois le vacarme médiatique et ma ville retourné à l'état de langue d'argile dans le fond de la rivière je peux m'amuser à dessiner quelques petites représentation de cet été.
A la suite de mon château d'argile j'imagine et je dessine des images de la potentielle future ville moins éphémères je le fais surtout pour montrer aux gens de quoi il pourrait s'agir car il est à peu près évident pour moi que la ville je la découvrirai sous mes mains au moment du travail.
En 2022 J'entraîne une intelligence artificielle à dessiner comme moi . Je l'ai nourrie avec des dessins de 2015 2016 2017 et avec mon jeu de tarot. Une partie de mon être, je l'ai mi dans mes œuvres l'Intelligence artificielle a créer un modèle synthétique une copie numérique rudimentaire de cet être, de mon être
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